L'adolescente Greta Thunberg s'est exprimée en juillet devant les parlementaires français, du moins ceux qui ont exprimé leur volonté d'écouter son message - autant dire que les sceptiques ont pu échapper à toute remise en question. L'accompagnaient, lors de cette allocution retransmise sur la chaîne LCP, 3 jeunes français(es) qui ont suivi son mouvement de protestation "grève de l'école pour le climat" initié en 2018.
Cette lanceuse d'alerte crie régulièrement à l'urgence auprès des décideurs, afin qu'ils acceptent enfin de prendre acte du fait que le mode de vie des sociétés industrialisées est néfaste pour l'ensemble de la population terrienne, espérant ainsi les conduire à changer de cap : s'éloigner d'une politique capitaliste qui prône le productivisme en dépit du bien-être futur de l'humanité toute entière, pour s'orienter vers une politique responsable qui garantit l'adéquation entre ce que la TERRE peut produire et l'utilisation de cette production au bénéfice de tous.
Les dégradations infligées à notre planète par une partie de la population, qui s'avère être la plus riche et souvent la plus indifférente au devenir de ses congénères, ont un impact irrémédiable sur la qualité de vie de tous les peuples de la TERRE, quand bien même certains d'entre eux pourraient encore vivre en totale harmonie avec la nature. C'est là qu'intervient justement la notion de justice sociale que Greta Thunberg évoque dans son intervention télévisée. Pourquoi certains Terriens, parce qu'ils vivent dans les zones privilégiées, auraient-ils de droit de porter préjudice à la qualité de l'air et du climat d'autres terriens qui, nés dans des zones où sévissent encore la misère et/ou la guerre, ont d'autres préoccupations, ô combien plus vitales, que de s'adonner à des actes consuméristes et/ou générateurs de pollution ? Peut-être la démarche écologique, à l'instar des courants philosophiques des XVII-XVIII-XIXèmes siècles, va-t-elle permettre une mobilisation générale des consciences...
Que les "décideurs" admettent enfin combien il est urgent d'agir est un impératif pour espérer lutter positivement contre le réchauffement climatique, mais cela ne pourrait aboutir sans que chaque Terrien(ne) accepte de modifier ses habitudes de consommation. Et là, il ne s'agit pas de se dédouaner en prétextant suivre le dernier régime alimentaire à la mode !!! Par exemple, combien d'entre vous, qui de surcroît se sont plaint(e)s de la canicule aux mois de juin et juillet, prennent-ils(elles) l'avion, au cours de l'année, pour rejoindre des destinations où la température est au moins aussi élevée ? N'avez-vous jamais réalisé que le kérosène des avions altèrent bien davantage notre air que le gazole et l'essence de toutes les automobiles ?
D'ailleurs, même si l'électricité est considérée aujourd'hui comme un "moindre mal", vous êtes-vous demandé, lorsque vous branchez ou actionnez tous les appareils électriques, si cela est vraiment respectueux des générations futures que d'enfermer pour des centaines d'années des déchets radioactifs dans des bidons stockés dans des lieux dits "hermétiques", comme sur notre satellite LUNE ?
La responsabilisation de chacun(e) d'entre nous en tant que Terrien(ne) est incontournable, mais il faudrait que les décideurs veuillent bien reconnaître que, pour responsabiliser les citoyens, il est préférable d'encourager et de mobiliser plutôt que de sanctionner par le biais des taxes diverses et variées. Certes, les moyens financiers pour mener cette lutte sont nécessaires, car les évolutions technologiques concernant l'énergie solaire, éolienne ou hydraulique en sont l'une des clés. Mais il existe une source d'argent qui est intarissable à ce jour, ce sont les caisses des plus gros pollueurs du monde entier : les industries, les productions dont celles de l'agriculture intensive, les compagnies aériennes et maritimes dont les propriétaires des cargos qui sillonnent sans cesse les océans, les mers, les fleuves et les canaux ... tous ceux dont l'unique objectif est de générer de plus en plus de profit, savourant leur succès au mépris du devenir de notre planète TERRE et des futures générations !!!
Peut-être de quoi rétablir une certaine justice sociale et apaiser la colère des "Gilets jaunes" comme celle de Greta.
LAU PHILO