Clip de 2010 qui dégage de la sensualité mais aussi de la pudeur... sinon un début de distanciation ?
Après : ABRACADABRA !
Après : JACQUES A DIT !
une nouvelle formule :
COVID19 !
formule qui a pour effet immédiat de nous faire tenir à distance des uns des autres.
Tout rapprochement de moins d'1 mètre est proscrit. Et surtout, plus aucun contact de peau ! Bises, poignées de main, accolades sont bannies de notre vie sociale et même familiale.
Comme si cela ne suffisait pas, même le sourire se cache désormais derrière un masque !
Nos auras ne peuvent plus s'interpénétrer, notre expérience sensorielle se réduit également ; seule la musique peut encore faire vibrer nos corps.
Comment se résoudre à vivre dans ce monde où l'autre est devenu l'incarnation potentielle d'un danger dont on ne peut même pas estimer l'impact ? Ce quidam est-il porteur du virus ? pt-être ben que oui... pt-être ben que non...
Réfléchir alors à l'éventualité de prendre le risque...
Prendre le risque de baisser les masques pour échanger, peut-être tels des snipers qui s'ignorent, des mots qui, parés d'un signifiant attractif, peuvent alors investir les voies respiratoires de l'interlocuteur(trice)... des mots qui, tels des chevaux de Troie lâchés au galop, viennent s'emparer des fosses nasales et de la gorge avant d'atteindre plus profondément les poumons...
Voilà la vision apocalyptique qui nous est donnée, depuis mars, des relations interpersonnelles... la communication orale réduite à sa manifestation physique : la trajectoire, d'un visage à l'autre, de l'infiniment petit que notre oeil ne peut ni détecter ni analyser !
Et la promesse de cette menace contenue dans une formule qui s'apparente davantage au mauvais sort qu'à la magie : COVID19 !
LAU PHILO