Le mythe d’Œdipe ou comment tuer son père et épouser sa mère grâce à la société ?
Nombreux sont ceux qui connaissent le mythe d’Œdipe, ce jeune homme qui, voulant éviter de tuer son père et épouser sa mère, s’enfuit de chez lui, ignorant que ceux qu’il prenait pour ses parents lui ont dissimulé la vérité : un berger l’a trouvé, alors qu’il était bébé, et l’a remis au roi de Corinthe qui l’a élevé.
Ce mythe qui fascine, est en fait le fruit du mensonge :
1) Si le roi Laïos n’avait pas accordé de crédit à l’oracle d’Apollon à Delphes,
2) Ou si les parents adoptifs avaient révélé à leur fils son origine,
ce dernier n’aurait pas fui ainsi sa maison et n'aurait ni tué son père ni épousé sa mère.
Mais quel rapport avec la société actuelle, me direz-vous ?
Bien que la loi sur le divorce date du 9 octobre 1792, c’est au XX° siècle que le nombre de divorces augmente rapidement ; la femme qui a plus facilement accès au monde du travail et qui s’est émancipée, peut décider, elle aussi, de sa vie de couple. C’est une réelle liberté !
Malheureusement, la plupart des femmes divorcées ayant obtenu, comme convenu par la société, la garde des enfants prennent le plus souvent l’irrévocable décision de séparer les enfants de leur père, à tort ou à raison.
L’autorité paternelle est nécessaire à la construction de la personnalité d’un adolescent, c’est ce que ressasse la plupart des psychologues. D’ailleurs, combien d’émissions de télévision n’évoquent-elles pas le malaise des adolescents en perte de repères, face à une mère parfois démissionnaire qui ne sait plus ni se faire respecter, ni gérer un(e) adolescent(e) devenu(e) un vrai tyran pour sa famille ?
Ne parle-t-on pas, comme dans le mythe d’Œdipe, d’un père absent, comme s’il était mort, et d’un binôme mère-fils ou mère-fille, comme si un mariage avait été prononcé ?
Mythe d’Œdipe qui renvoie, encore une fois, aux mensonges de tous :
- de la mère qui prétexte être abandonnée par son ex-mari dont elle reçoit, le plus souvent, une pension alimentaire perçue comme une rançon par les pères, rançon de leur liberté
- des enfants qui s’affranchissent d’une autorité qu’ils pouvaient juger trop contraignante
- de la société qui, par le biais de la Justice, réduit le rôle de père au rôle de banquier.
Cette même société bien-pensante fait le constat dans le même temps que les adolescents sont ingérables, que les mères sont dépassées et condamnent les pères comme des déserteurs. Cette même société bien-pensante envisage même d’enfermer ses adolescents dans des centres spéciaux, voire militarisés… au milieu d’hommes dont l’autorité s’impose par la force !!! Cette même société bien-pensante cautionne les émissions sur différentes chaînes, dans lesquelles « un grand frère » ou un psy viennent s’immerger dans le marasme de la famille recomposée devenue décomposée, pour donner à l’adolescent l’autorité dont il a besoin, celle-là même qu’il a refusé de son père et à laquelle le choix de vie de sa mère lui a permis d'échapper.
Puis l'adolescent finit par grandir, il devient un adulte, un homme qui, épris de liberté, peut enfin s'affranchir librement de toute autorité !
mais que fait-il alors, cet homme ?
Eh bien ! Plutôt que d'user de sa liberté pour construire son avenir professionnel, il ne va avoir de cesse que de trouver une femme. Et plutôt que de rester avec celle qui l'aidera à avancer dans la vie, il épousera certainement la première qui s'évertuera à :
- lui préparer un bon goûter,
- le rassurer en lui disant soit qu'il est intelligent, soit qu'il est beau, soit qu'il est est fort ou bien les 3 à la fois,
et surtout à lui faire les gros yeux et le gronder dès qu'il aura fait quelque chose de non conforme à ses attentes.
Cet homme qui se disait, pensait épris de liberté, se laisse alors infantiliser, avec une compensation, voire une revanche qui n'a pas de prix pour lui ; en effet, cette fois-ci, celle qui joue à la maman avec lui, il est autorisé à la baiser, voire même l'enc....!
Lau Philo