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  • : LAU PHILO ou Philosopher, méditer et échanger sur tout ce qui nous entoure
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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 12:51

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Bonjour, la communauté des philosophes ! 
Je vous remercie de m'accueillir et, à cette occasion, j'ai écrit un texte qui mêle étroitement les notions de marche et de démarche, à savoir laquelle engendre l'autre : 
faut-il une motivation pour avancer ? ou bien le cheminement conduit-il à s'interroger et découvrir pourquoi on avance ?

« ALLER MARCHER SUR LE CHEMIN DE COMPOSTELLE »

 

 

Quand l’homme qui allait devenir 2 ans plus tard mon compagnon de vie s’est finalement décidé à me faire cette proposition, 
je n’étais pas encline à la réflexion mais juste à accepter sans hésitation: je devais l’accompagner dans sa démarche, coûte que coûte, même si j’ignorais encore si sa démarche personnelle était compatible avec mon envie de marcher à Deux, côte à côte.

Tout au long de ce Chemin, nous avons croisé, côtoyé, rencontré beaucoup de marcheurs : marcheurs pèlerins ou bien marcheurs randonneurs, tous prompts à témoigner du sens de leur démarche.

En effet, ils étaient tous en quête de ...

d’eux-mêmes ou de l’Autre, 
de rédemption ou d’oubli, 
de performance ou de sensations, d’émotions
ou bien i
ls marchaient pour éprouver leur foi ou, au contraire, la conforter.

 Nous avons marché, grimpé, pris maintes fois notre appui dans les descentes pour ne pas nous laisser emporter par le poids du sac.

Nous nous sommes posés, reposés au milieu des champs ou des forêts,

dans des gîtes, des demeures ou des baraquements.

Nous avons ri, soupiré, maugréé parfois à cause des ampoules ou bien des crampes, pleuré aussi lorsque la fatigue accaparait tout le corps, toute la tête. 
Mais jamais au grand jamais, je n'ai remis en cause le sens de ma démarche dans cette marche.

Et finalement, en croisant, en côtoyant, en rencontrant tous ces marcheursj’ai découvert qu’il pouvait y avoir mille et une motivations à cette démarche, celle de se lever un matin, prendre un sac, cacher la clé de sa maison sous le paillasson et partir sans penser à plus rien qu’à ce rendez-vous avec son chemin.
Il n'est finalement pas nécessaire d'avoir une démarche pour marcher et qu'inversement la marche peut mener à la réflexion sur le sens de sa propre démarche.

LAU PHILO

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20 février 2007 2 20 /02 /février /2007 10:05

J'ai abandonné ce blog durant un long moment : des événements, des questionnements m'ont totalement accaparée. Je vais reprendre l'écriture de façon irrégulière, ma profession me laissant peu de temps libre.

J'ai participé récemment à un colloque qui avait pour thème l'obésité des adolescents. Responsable d'un service de restauration scolaire, je suis très sensibilisée par ce problème, d'autant plus que le département dans lequel je travaille est l'un de ceux les plus concernés par cette problématique.

Des professionnels de la santé, des psychologues et psychothérapeutes, des enseignants, des intervenants du monde associatif, des fournisseurs agro-alimentaires, des professionnels de la restauration et de la cuisine, des parents, des responables territoriaux et académiques, des chercheurs de France et d'ailleurs ont consacré une journée à échanger des informations. L'obésité de l'adolescent est le problème de tous, d'autant plus qu'elle est très souvent liée à la catégorie socio-professionnelle des parents et au niveau d'études de la mère.

Ce qui m'a intéressée plus particulièrement ce sont les échanges à bâton rompu durant les quelques réunions préparatoires de ce colloque. Nous étions quelques-uns à nous réunir régulièrement durant une demi-journée pour cerner la probématique et réfléchir sur plusieurs thèmes qui en découlent: la restauration scolaire, l'activité physique, l'accompagnement psychologique...

L'activité physique, voilà un sujet passionnant. Des professeur d'Education Physique et Sportive ( ne surtout pas dire gymnastique !!! ) ont donc pris la parole pour expliquer comment ils enseignaient. Il est vrai que l'aspect compétitif de cette activité est vite devenu le point d'achoppement durant cette conversation. Mais ce n'est pas là ce qui m'intéresse plus particulièrement, non ce qui m'a interpelé, c'est le concept que j'ai entendu pour la première fois : EFFORT NEGATIF, oui EFFORT NEGATIF.

Tandis que je faisais remarquer qu'il était difficile pour un professeur d'EPS de motiver ses élèves, surtout quand ce dernier rechigne à parcourir, à pied, une distance de 200 mètres pour se rendre au gymnase ou refuse d'emprunter les escaliers au profit de l'ascenseur, - et ces professeurs sont nombreux : j'en ai connu une qui garait sa voiture, sur le trottoir !!!! ( plus de passage pour les piétions ), devant la porte du gymnase, pour avoir le plaisir de bouger dans la salle jusqu'à en transpirer -, un des professeurs d'EPS m'a immédiatement rétorqué que toutes ces activités quotidiennes étaient absolument rébarbatives et qu'il s'agissait donc d'un effort négatif contrairement à l'effort positif généré par la pratique d'un sport !!! J'ai fait remarqué que le progrès technologique était relativement récent et que le fait d'avoir 2 jambes permettait à l'humain, depuis des millénaires, de se déplacer. J'ai mêma ajouté que la pratique sportive n'étant pas très bien adaptée à l'adolescent obèse, le fait de marcher jusqu'à l'école, jusqu'au gymnase, de monter les escaliers plutôt que d'emprunter l'ascenseur permettait à ces adolescents d'éliminer une partie des calories prises en trop grand nombre. Rien à faire, j'étais dans l'erreur... il valait mieux garer sa voiture devant la porte et courir sur la piste du stade plutôt que de pratiquer chaque jour de l'exercice physique en privilégiant les déplacements non motorisés, ce fut la conclusion des enseignants. A BAS L'EFFORT NEGATIF   VIVE L'EFFORT POSITIF ?!?!?!?!

N'est-ce pas un pléonasme que d'affubler le mot effort du qualificatif négatif, puisque la mobilisation de la force physique et/ou mentale nécessite de la concentration et de la motivation, deux ingrédients qui ne sont pas toujours les fruits d'un élan naturel ?

N'est-ce pas un jugement de valeur que de déprécier l'effort qui consiste à marcher, monter les escaliers : peut-être est-ce trop banal ou routinier, ou peut-être cela est-il un acte asocial ou anti-économique, puisque le médecin n'est pas consulté pour délivrer un certificat médical, puisque l'association ou l'organisation ne perçoit pas de cotisation ou d'adhésion, puisque le professionnel du sport n'est pas rémunéré ?

LAU PHILO

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12 novembre 2006 7 12 /11 /novembre /2006 19:44

 

QU’EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE ?

 

Question récurrente tout au long de ces siècles, et pourtant j’aimerais pouvoir apporter ma réponse, en espérant qu’elle aura quelque spécificité

 

En grec, c’est tout de suite plus hermétique et pourtant, c’est du grec justement que vient ce mot « aimer la sagesse » Il est donc question de sagesse, mais s’agit-il de la sagesse synonyme de prudence ou de la sagesse synonyme de raison ou de la sagesse synonyme de bienveillance. Et étudie-t-on la philosophie pour devenir sage, être sage ? Est-ce l’ultime fonction de la philosophie que d’assagir au fil du temps celui qui se dit philosophe ?

Et puis le mot aimer, est-il nécessaire d’avoir un penchant affectif pour cette matière réflexive qu’est la philosophie ?

 

J’ai découvert la philosophie, ou plutôt la philosophie s’est imposée à moi le premier jour de la rentrée scolaire en classe de Terminale A5. A l’époque, j’ignorais même le sens du mot philosophie, bien que cela fît 3 ans que je cherchais l’endroit où plusieurs personnes réunies décidaient enfin de réfléchir ensemble à ce qu’était leur vie, la vie des humains en général.

Et me voilà assise au premier rang, à cause de mon fâcheux nystagmus, dans une salle de classe où la prof, plantée derrière son bureau comme enracinée, attend que la plupart des élèves se tournent vers elle et lui présentent quelque attention.

 

Mais le silence ne vient pas et chacun parle de ses vacances avec joie ou déception… La prof dans sa longue robe noire serrée à la taille par un très large ceinturon, avec 1 grande poche sous chaque œil lui donnant un regard de hibou, commence à parler dans le brouhaha général, et ceux qui s’intéressent rapprochent leur table du bureau et écoutent… écoutent… sans se lasser et je passerai ainsi plusieurs heures par semaine à m’abreuver du miel de ses paroles, à tout vouloir comprendre, intérioriser, phagociter, digérer, intégrer avant de me faire ma propre expérience. J'en aurais presque oublié que j'étais là, dans une classe de terminale pour passer le bac !!!!!

 LAU PHILO

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